Sans nier l'existence de campagnes de désinformation, l'opportunisme de certains acteurs, le retour du souverainisme et la brutalisation sans précédent des relations internationales, pensez-vous que le démantèlement subi par notre réseau diplomatique au cours des quinze dernières années, particulièrement au Sahel, ait eu des conséquences ?
Nous n'avons pas atteint les objectifs fixés par le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) en matière de concentration de l'aide dans les dix-neuf pays les plus vulnérables dont font partie les pays du Sahel ; cet échec a-t-il eu des conséquences sur la situation actuelle ?
Vous l'avez dit, nous avons atteint un niveau inédit d'APD, ce dont nous pouvons nous féliciter. Cependant, notre aide repose quasi exclusivement sur des prêts et il est toujours difficile de prêter à des pays non éligibles. Les choix budgétaires des quinze dernières années ont-ils joué un rôle dans nos déconvenues actuelles ?