Au Niger, la présence diplomatique française est assurée depuis l'indépendance du pays, proclamée le 3 août 1960. Alors que le pays a déjà été malmené par des putschistes en 1974, 1999, 2002, 2007, 2009 et en 2010, le coup d'État du 26 juillet a remis en cause la présence diplomatique, militaire et économique de la France. L'armée du pays est allée jusqu'à pousser le président de la République à annoncer le retrait des troupes françaises et la fin de notre représentation diplomatique.
Lors de son passage au Gabon en mars 2023, le président de la République a commencé à acter l'effacement de la présence française au profit de l'action de l'UE. En mai dernier, les autorités françaises ont annoncé une réduction de moitié de la présence militaire française d'ici à 2024. Le 2 octobre, l'ambassade de France au Gabon annonçait la cession de son consulat général à Libreville, les deux agences consulaires françaises étant désormais domiciliées dans des hôtels. Alors que la France s'apprêtait manifestement à partir, le régime républicain gabonais a fait l'objet d'un coup d'État. Par la voix de la première ministre, la France ne s'est engagée qu'à suivre la situation avec la plus grande attention.
Notre groupe est favorable à l'expression des droits nationaux dans le but de consolider la démocratie dans le monde. Cependant, dans ces deux cas, la démocratie serait plutôt en danger. Comment mesurer notre attachement à des pays que nous aidons beaucoup financièrement depuis des décennies et pour lesquels nos soldats ont mis leur vie en danger ?
Quelle politique africaine cohérente allez-vous pouvoir mener face aux réactions que notre drapeau suscite ? Allons-nous continuer à subventionner ces pays, au-delà du soutien aux associations humanitaires ? La France sera-t-elle présente pour les aider à se relever chez eux ou les populations opprimées devront-elles migrer jusqu'à chez nous pour trouver la sécurité dont elles ont besoin ?
En ce qui concerne l'Arménie, pouvez-vous nous éclairer sur la persécution des populations chrétiennes par l'Azerbaïdjan et sur les contrats d'armement qui seront passés avec l'Arménie ?