Intervention de Hadrien Ghomi

Réunion du mercredi 4 octobre 2023 à 15h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Ghomi :

Je tiens d'abord à vous féliciter, madame la ministre, pour les annonces importantes que vous avez faites à Erevan, sur la livraison de matériel militaire et la FEP.

Le 26 juillet, le président Mohamed Bazoum a été renversé par un coup d'État militaire. Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger connaît donc une période d'instabilité dont profite la Russie, qui mène, sur les réseaux sociaux et dans les médias, une opportuniste campagne de propagande et de désinformation antifrançaise, dont les populations locales seront les principales victimes. Avec la milice Wagner comme bras armé, la Russie continue d'étendre son influence en Afrique. La France a justement condamné le putsch et notre majorité a soutenu cette position ferme.

Quelques semaines plus tard, un autre coup d'État militaire a eu lieu au Gabon. Nous avons condamné ce coup de force survenu en plein processus électoral, quelques heures après la proclamation contestée de la réélection d'Ali Bongo. Cependant, il nous faut distinguer ce putsch de celui qui est survenu au Niger. Notre coopération militaire et notre aide au développement ont d'ailleurs été maintenues au Gabon.

Au Niger, les putschistes ont rapidement lancé une violente campagne antifrançaise et le président de la République a officialisé le retrait de nos troupes. La France compte entre 1 000 et 1 500 soldats dans ce pays devenu, après le départ du Mali en 2022, la pièce centrale de notre dispositif antidjihadiste dans la région. Notre présence visait à fournir un appui feu et du renseignement à l'armée nigérienne. En raison de la fin de cette coopération militaire, nous ne pourrons plus lutter aussi efficacement contre le terrorisme et nos soldats seront exclus de la zone des trois frontières, épicentre de l'activité des groupes terroristes. Compte tenu de cette nouvelle situation, quel est l'avenir de notre action militaire contre le terrorisme au Sahel ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion