Intervention de Bertrand Pancher

Réunion du mercredi 4 octobre 2023 à 15h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Avant toute chose, je souhaitais faire part de ma solidarité avec l'Arménie. Nous avons l'impression que notre pays est partout chassé d'Afrique. Nos relations semblent particulièrement compliquées avec le Maroc comme avec de nombreux pays francophones. Le Niger a connu sept coups d'État depuis son indépendance mais nous n'avions pas jusqu'ici rompu nos relations diplomatiques avec ce pays ami de la France. Si nous devions rompre nos relations avec tous les tyrans du monde, il nous faudrait reconcentrer notre diplomatie sur un petit nombre de pays.

Nous avons souhaité montrer nos muscles, avons entraîné la CEDEAO et nous venons de quitter le pays dont nous avons été chassés, donnant une catastrophique image d'impréparation de notre diplomatie. Quel était votre objectif ? Comment expliquez-vous ce qui apparaît comme un désastre ? Notre diplomatie et nos militaires semblaient souhaiter maintenir un minimum de relations avec ce pays, comme c'est la tradition en cas de coup d'État. Est-ce le cas ?

Cette politique contribue à affamer le peuple du Niger qui souffre d'une inflation de 30 %, de la disparition du franc CFA et de l'aide au développement. Si rien n'est réglé, nous risquons de nous mettre à dos toute la population. En avez-vous conscience ?

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