Intervention de Jorys Bovet

Séance en hémicycle du jeudi 12 octobre 2023 à 21h30
Création d'un complément de revenu pour les étudiants qui travaillent — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJorys Bovet :

Au choix du soutien d'une jeunesse délinquante qui n'a pour but que de rendre invivable certains quartiers de notre pays, nous préférons celui d'une jeunesse désireuse de s'épanouir par les études et le travail. Au choix du soutien des dealers, nous préférons celui de l'honnête citoyen en quête de ses objectifs de vie. Tel est le sens du programme de Marine Le Pen, qui vise à soutenir nos étudiants et qu'illustrent la proposition de rendre gratuits les transports ferroviaires durant les heures creuses, ainsi que la proposition de loi que nous débattons ce soir.

Faire des études, c'est souvent synonyme d'espérer un futur, d'exercer un métier, de vivre d'une passion. Malheureusement, c'est aussi – trop souvent – synonyme d'un parcours du combattant. Il faut trouver un logement – les gouvernements successifs ne tenant pas leurs promesses de construction –, déménager, s'éloigner de sa famille, sans parler de la multitude des démarches administratives à accomplir avant d'arriver sur les bancs de l'université. Mais cela ne s'arrête pas là : il faut ensuite payer le loyer, les repas, le téléphone, internet et parfois l'école, ainsi que les billets de train ou le carburant pour rendre visite à sa famille et rompre l'isolement.

Les étudiants ne sont pas épargnés par l'inflation. Ils ne sont pas protégés contre la flambée des prix, a fortiori quand leurs parents eux-mêmes ne savent pas comment boucler les fins de mois. Comment peut-on vivre sereinement ses années d'études quand on sait que l'on va devoir sauter des repas, être malade sans pouvoir se soigner ou encore vivre avec une hygiène de vie que l'on voudrait meilleure ?

Pour s'en sortir et contourner les mauvaises décisions du Gouvernement, comme la baisse des APL – aides personnalisées au logement –, la création de la « contribution de vie étudiante et de campus » dont les étudiants doivent désormais s'acquitter, ou encore le refus de baisser la TVA sur les produits de première nécessité et l'énergie, plus d'un étudiant sur deux sera obligé de travailler pendant ses études.

Les étudiants ne travaillent pas par simple envie mais par besoin. Dans quel grand pays veut-on former sa jeunesse sans lui donner les moyens de manger à sa faim ? Qui peut croire que les étudiants d'aujourd'hui auront envie de travailler et confiance dans le marché du travail alors que ceux qui ont le courage de travailler pendant leurs études ne reçoivent aucun soutien de l'État ?

Avec cette proposition de loi du Rassemblement national, défendue par Marine Le Pen lors de la dernière campagne présidentielle, nous entendons soutenir et appuyer l'effort consenti par les étudiants, principalement issus de familles modestes, qui travaillent pour vivre un peu plus dignement pendant leurs années d'études. La minorité présidentielle – elle n'est plus guère présente dans l'hémicycle – semble se demander comment elle pourrait voter une proposition qui met en lumière son échec depuis six ans sur la question de la vie étudiante. La réponse est simple : aujourd'hui, nous donnons aux derniers d'entre vous qui sont encore en séance l'occasion de se rattraper. Vous avez la possibilité d'offrir aux étudiants jusqu'à 300 euros de complément de revenu par mois afin de participer à la digne réussite de leurs études.

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