En septembre 2009, Kévin postule à l'accueil d'un supermarché de Pont-Audemer, dans l'Eure, parce qu'il vient d'avoir dix-huit ans et qu'il va entamer ses études. Les parents de Kévin sont de classe modeste : son père travaille dans la filière du bâtiment et travaux publics (BTP) et sa mère est femme de ménage. Pour payer son loyer, la fac, les trajets, la nourriture, l'électricité – et j'en passe –, Kévin travaille durant toutes ses études en caisse de supermarché les week-ends, les jours fériés et les vacances. Cela a été une chance pour son avenir de pouvoir si tôt s'insérer dans le monde du travail et d'en apprendre les codes. Il se demandait alors : mais où est l'État pour m'aider, pour m'encourager alors que j'ai le courage de travailler dur et de m'en sortir à la sueur de mon front ? L'État reconnaît-il mon courage ?
Aujourd'hui, Kévin est fier de défendre la proposition de loi de Laure Lavalette visant à ce que l'État garantisse un complément de revenu aux étudiants qui travaillent, proposition issue du programme présidentiel de Marine Le Pen, que je remercie vivement de s'intéresser à tous ces étudiants, plein de courage, mais que l'on a abandonnés.