Intervention de Anne Brugnera

Séance en hémicycle du jeudi 12 octobre 2023 à 21h30
Interdiction de l'écriture dite inclusive — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Brugnera :

Comme je l'ai indiqué, le Rassemblement national ne cherche pas à interdire ce que la plupart des gens désignent par l'expression d'écriture inclusive. Pour tout un chacun, l'écriture inclusive se confond avec l'usage du point médian ou du tiret médian suivi d'un e, par exemple dans « habitant·e », ou « habitant-e ». La divergence entre la forme écrite et la forme orale pose problème. L'absence de base phonétique de ces signes rend difficile de les lire à haute voix. Il est clairement établi que ce mode d'écriture pose des problèmes d'apprentissage de la lecture, de lecture et de compréhension.

C'est pour cette raison que, à la suite d'une alerte de l'Académie française, une circulaire d'Édouard Philippe, alors Premier ministre, a proscrit l'usage du point médian dans les textes officiels et les actes administratifs dès novembre 2017. Une circulaire du ministre de l'Éducation nationale a fait de même pour les pratiques d'enseignement scolaire depuis 2021.

Nous trouvons un indice du véritable objet de la proposition de loi, dans la présentation de la liste de ses cosignataires, qui est très singulière. Habituellement, les noms de quelques députés sont mis en avant ; ceux des autres cosignataires suivent, par ordre alphabétique. Ce n'est pas le cas pour ce texte du Rassemblement national : la liste des signataires commence par les noms des hommes et finit avec ceux des femmes !

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