Ce débat est profondément politique car l'écriture inclusive sert un projet politique : celui de l'égalité, qui, je vous le rappelle, est inscrite au fronton de notre République. Vous cachez votre projet rétrograde derrière l'inclusion des personnes qui ont des difficultés à apprendre à lire. Promouvez plutôt une simplification massive de notre orthographe, comme de nombreux linguistes la défendent.
Votre antiféminisme et vos idées réactionnaires vous aveuglent et vous plongent dans la stupidité. Votre texte, qui interdit l'emploi des mots épicènes, m'empêcherait, s'il était voté, de m'adresser à « mes chers collègues ». Il interdit également l'emploi des doublets et m'empêcherait donc de m'adresser à « mes chers concitoyens et concitoyennes ».
Vous vous opposez à l'écriture inclusive parce que vous combattez l'égalité et la République en entretenant une confusion entre égalité et uniformité, au service de votre projet politique inégalitaire et antirépublicain.