Que d'étonnement en découvrant cette proposition de loi du Rassemblement national relative à l'écriture inclusive !
J'ai bien lu que, dans la version initiale du texte, étaient visés les termes épicènes et la double flexion. Notre belle langue est pourtant riche de nombreux termes épicènes, qu'il s'agisse de noms comme « girafe » ou « castor », qui désignent indistinctement les mâles et les femelles, ou comme « architecte » et « peintre », qui s'appliquent indifféremment aux hommes et aux femmes. Nous le voyons, la langue n'est pas systématiquement genrée, n'en déplaise à certains. Il existe aussi bon nombre d'adjectifs épicènes, aussi utilisés que « énorme », « rouge » ou « remarquable » – termes qui forment d'ailleurs de jolies rimes féminines.
Quant à la double flexion, qui oserait revenir sur des formules telles que « mesdames, messieurs », ou « Françaises, Français » ? Car c'est bien ce que désigne linguistiquement la double flexion.