Tout d'abord, je remercie notre collègue Richard Ramos et le groupe Dem pour avoir déposé cette proposition de loi.
Je voudrais appeler votre attention sur les contradictions que la protection absolue de la biodiversité peut parfois engendrer.
La montagne est, par essence, un espace de liberté ancestral. Les montagnards sont très attachés aux espaces pastoraux et au pastoralisme, pratique agricole ancestrale, durable, créatrice de biodiversité et respectueuse de l'environnement, qui correspond ainsi tout à fait aux attentes actuelles de nos concitoyens.
Or la protection stricte des loups a fait exploser leur nombre dans les espaces pastoraux, et leurs attaques entraînent la mort de plus de 10 000 animaux chaque année. Paradoxalement, l'absence de régulation des loups a donc poussé l'Union européenne à rendre obligatoire la protection contre la prédation. Cette protection est d'ailleurs financée à la fois par l'Union européenne et par l'État. Depuis dix ans, nous sommes contraints d'engrillager les espaces pastoraux pour protéger les troupeaux.
Je souhaitais appeler votre attention sur ce point, afin que le texte ne mette pas les éleveurs en difficulté.