Nous avons déjà admis la possibilité de prononcer ce genre de peines, mais pour une durée de six mois. Votre dispositif, lui, ne prévoit aucune limite temporelle, ce qui reviendrait à prononcer une peine de bannissement des réseaux sociaux pour un temps trop long au regard de la restriction de liberté que cela représente.
Il est vrai que l'on devrait pouvoir empêcher les cyberharceleurs de récidiver sur d'autres réseaux sociaux ; votre préoccupation est à cet égard légitime. J'insiste, cependant : votre dispositif, qui n'est pas limité dans le temps, s'avère particulièrement attentatoire aux libertés fondamentales. Voilà pourquoi j'émettrai un avis défavorable.