Les rapporteurs, que je veux remercier, ont brossé un sombre tableau : ils dénombrent plus de 4 000 kilomètres de hauts grillages, alors qu'il n'y en avait que 110 kilomètres en 1974, comme me le rappelait M. Jacques Baillon en me transmettant le Bulletin de l'Association des naturalistes orléanais datant de cette époque, qui soulignait déjà les risques d'épizooties dans les enclos.
Il y a donc actuellement, en prenant en compte la seule Sologne, plus de 4 000 kilomètres de grillages coiffés de barbelés, enterrés, qui ne laissent passer aucun animal et, pire, qui piègent ceux qui tentent de les franchir, les laissant, accrochés par une patte, mourir après une agonie atroce. Nous ne voulons plus de cela !
Des grillages sont désormais installés ailleurs, en Pays-Fort, dans le Sancerrois, en Brenne, en Normandie, en Gironde, en fait partout en France. Il est donc temps de mettre un terme à leur développement !
Le rapport de MM. Stevens et Reffay a formulé des propositions sur lesquelles s'appuient les amendements du groupe Renaissance que nous avons présentés et adoptés en commission du développement durable et de l'aménagement du territoire sous la présidence de Jean-Marc Zulesi. Il le fallait !
En effet, si la proposition de loi du sénateur Jean-Noël Cardoux posait une première pierre et allait dans le bon sens – et nous le remercions pour cette initiative –, les dispositions qu'elle contenait demeuraient très insuffisantes. Ainsi, appuyer nos dispositifs sur la trame verte n'aurait concerné que 6 % de la Sologne. Exonérer de ces dispositifs les clôtures érigées avant 2005 aurait réduit l'effectivité de la loi à moins de 3 %. Nous ne légiférons pas pour résoudre 3 % d'un problème !
Nous nous réjouissons donc que l'ensemble des groupes de notre assemblée, tant la majorité que les oppositions, avec le soutien de notre rapporteur,…