Ce projet de loi nous laisse sceptiques et les débats, même s'ils ont permis quelques avancées, en permettant par exemple aux PME-ETI de conclure leurs conventions annuelles avant les grands groupes, n'ont pas permis de faire émerger des solutions pour améliorer le pouvoir d'achat de nos concitoyens.
La filière laitière, la filière bio et celle de la viande sont en grande difficulté. Certaines sont au bord de la déstructuration et nous ne ferons qu'aggraver leurs difficultés en avançant la date des négociations. Ces entreprises n'ont pas les mêmes armes que les grands industriels qui jouent sur leur image de marque pour placer aux meilleures conditions leurs produits et s'en sortiront toujours mieux que les petites industries de l'agroalimentaire, déjà frappées par la hausse des prix de l'énergie.
Pour toutes ces raisons, le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires s'abstiendra. C'est une occasion manquée. Le Gouvernement prend le risque de provoquer une augmentation prématurée des prix alors que l'objectif était, au contraire, de les faire baisser pour améliorer le pouvoir d'achat, mais aussi de fragiliser encore davantage certaines filières agricoles.