Il pourrait être intéressant d'y réfléchir, car nous avons besoin d'un véritable thermomètre.
Monsieur Boiffin, il me semble, avec tout le respect que je vous dois, qu'il y a quelque incohérence à dire, comme vous l'avez fait, qu'il faut sortir des phytosanitaires. C'est en effet un peu simpliste, car le biocontrôle est lui aussi un produit phytosanitaire. Doit-on, à terme, sortir aussi du biocontrôle ? Si tel est le cas, nous ne sommes pas sortis de l'auberge et, à force de répéter de telles phrases, il ne faut pas s'étonner que la recherche sur ces produits soit difficile, car si les responsables disent qu'il faut en finir avec eux, plus personne ne voudra investir dans cette direction.
Il y a là une difficulté, et j'ai le sentiment que vous proposez beaucoup de choses simplistes – certains en font aussi leur commerce politique –, mais il faut tenir compte des réalités scientifiques et économiques. Je n'ai donc pas été très convaincu par vos réponses relatives à la préservation de la souveraineté alimentaire. Nous voulons tous sortir des phyto et nous pouvons certes en sortir dès demain, mais nous n'aurons alors plus d'agriculture. Il y aura des choix à faire et cette question devrait nourrir notre débat sur le rôle de l'Anses, mais nous ne l'abordons pas. Or si nous n'en sommes pas capables, nous irons dans le mur.