La mission de la phytopharmacovigilance est de collecter les données, de les interpréter et de passer la main aux différentes missions publiques de gestion des risques. Nous sommes tributaires des données et des repères existants. Si, jusqu'à maintenant, nous n'avons pas été capables de faire plus, c'est parce que les données existantes ne permettent pas de dire plus. Les données disent qu'il y a des pesticides dans l'air et que leur concentration varie en fonction des contextes et des saisons. Je reconnais que les repères sanitaires manquent pour la voie d'exposition respiratoire. Par défaut, nous avons interprété les données avec des VTR établies pour l'exposition par ingestion. Nous avons, en dépit de cette incertitude, conclu à l'absence d'alerte sanitaire après avoir évalué l'exposition à distance des parcelles, dans un contexte agricole. C'est une conclusion qui est généralisable à l'ensemble des valeurs de concentration dans l'air qui peuvent être observées puisque nous avons comparé les données de la Cnep 2018-2019 avec les données historiques des Aasqa et que nous n'avons relevé aucune divergence significative.