La mesure des pesticides dans l'air a commencé en 2001, à l'initiative des Aasqa, avec l'aide financière d'acteurs territoriaux, pour répondre à des préoccupations locales. Pendant plus d'une décennie, c'est ainsi uniquement grâce aux Aasqa et à ces acteurs territoriaux que les pesticides ont été surveillés, en fonction des moyens humains et financiers disponibles. Atmo a mis en place une base de données unique, PhytAtmo, qui agrège les résultats de ces observations et les rapports de toutes les Aasqa de 2001 à 2020. PhytAtmo est accessible en données ouvertes sur le site d'Atmo France, ainsi que , depuis 2019, sur data.gouv. Elle a été présentée au Conseil national de l'air lorsqu'il était présidé par le député Jean-Yves Fugit.
361 substances sont répertoriées dans la base de données qui comprend les résultats de plus de 10 000 prélèvements sur 176 sites répartis sur le territoire. Elle recense également les données de la campagne nationale exploratoire des pesticides dans l'air (Cnep) menée en 2018-2019. À la suite de la Cnep, un suivi national a été mis en place sur un site par région, financé par l'État. Parallèlement, les suivis régionaux ont été maintenus à l'initiative des Aasqa et des acteurs territoriaux.
C'est cette base de données que l'Anses utilise pour sa phytopharmacovigilance. Atmo transmet également des alertes à l'Anses si elle observe des données anormales sur certaines substances.