En effet, il n'existe pas de consensus en la matière mais c'est précisément pour cette raison qu'il faut redoubler d'efforts sur le plan diplomatique et mener un travail de conviction.
Notre premier objectif est de renforcer la dimension scientifique, afin de continuer à montrer que l'exploitation des fonds marins conduirait à des dommages irréversibles pour la biodiversité et pour notre capacité à lutter contre le changement climatique.
Il faut, par ailleurs, poursuivre le travail pour adopter des règles, qui doivent être cohérentes avec le traité BBNJ. Des études d'impact, sérieuses et rigoureuses, sont nécessaires avant toute activité de cette nature.
Enfin, nous avons besoin d'une cohérence entre tous les pays. On ne peut pas nous demander, dans le cadre de la COP28, de financer un fonds pour les pertes et préjudices liés à cinquante ou soixante ans d'activités industrielles, ce qui signifie en gros que les pays développés paieront pour un certain nombre de pays du Sud, et en même temps se lancer dans une activité telle que l'exploitation minière des fonds marins, dont on sait qu'elle aura des conséquences dramatiques pour la biodiversité.
Nous continuerons au Forum des îles du Pacifique et à la COP28 le travail de conviction et de mise en cohérence que nous avons engagé en ce sens.