Nous comptons organiser, lors de la conférence, un moment consacré à cette question, un sommet des villes littorales qui portera principalement sur la manière d'accompagner la montée des eaux dans les territoires situés en première ligne, notamment en matière d'expertise, de prévisibilité des financements et de planification maritime. Il faut une planification au niveau central mais aussi des travaux et des politiques au niveau local.
Notre ambition est de réunir vraiment tous les acteurs et de faire en sorte qu'ils ne soient pas de simples spectateurs : nous devons leur donner les moyens de faire remonter des propositions pour mener des actions adaptées aux enjeux de l'érosion du trait de côte. Il faudra, pour cela, non seulement faire appel à la science, à de l'expertise et à des financements, mais aussi renforcer, notamment dans les pays en développement, les ministères de l'aménagement du territoire.
La question du climat, qui est parfois traitée comme une question de taxation, implique beaucoup les ministères des finances : ce sont eux qui siègent dans les différentes banques internationales. Pour ce qui est de la planification et de la protection de certaines zones, c'est plutôt aux ministères de l'aménagement du territoire qu'il revient d'être à la manœuvre. Or, dans les pays en développement, il faut le dire, ils ont souvent été délaissés par les institutions internationales. On doit donc redonner de la vigueur aux ministères chargés de l'aménagement du territoire, de la cohésion et de la planification.