Merci pour votre implication dans toutes ces questions, que vous vivez, évidemment, d'une manière beaucoup plus forte, la montée des eaux et l'acidification des océans ayant une résonance toute particulière dans certains territoires.
C'est pour faire entendre la voix des territoires océaniques et des peuples autochtones que nous menons un dialogue, que je crois fécond, avec le président Moetai Brotherson, comme avec les élus de Wallis-et-Futuna et d'autres territoires. Ce dialogue vise à identifier les priorités dans le domaine maritime et à mener des politiques publiques partagées. Nous le ferons notamment en ce qui concerne le développement de la pêche, la formation maritime et les enjeux très concrets de la connaissance des grands fonds marins.
Sur ce dernier point, mon ministère finance – à hauteur de 2 millions d'euros, me semble-t-il, mais je ne voudrais pas dire des bêtises – un programme au titre duquel vous recevrez également des financements. Nous partons des savoirs locaux et c'est dans cette perspective que des ateliers seront organisés en Polynésie. Le produit des discussions qui auront ainsi lieu entre scientifiques des territoires ultramarins, notamment de la Polynésie et plus généralement du Pacifique, sera mis sur la table lors du sommet des Nations Unies de 2025. C'est très concret et très simple : des chercheurs participeront à la conception des politiques publiques, en lien avec l'IRD – l'Institut de recherche pour le développement –, mon ministère et les collectivités. Mener des politiques publiques vraiment adaptées aux spécificités des territoires est pour moi un enjeu fondamental. La Polynésie est elle-même un vaste territoire qui demande des politiques publiques peut-être un peu différentes de celles aux Marquises, aux Tuamotu ou à Tahiti.
Tout cela, je l'ai dit, est très concret : c'est du travail scientifique, du partage des connaissances, des financements – de notre part – et des coopérations en matière de politiques publiques.