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Intervention de Hervé Berville

Réunion du mercredi 27 septembre 2023 à 11h10
Commission des affaires étrangères

Hervé Berville, secrétaire d'État :

Nous sommes le seul pays européen à avoir une telle ambition pour les zones de protection forte. Au-delà de la définition des critères, ce qui importe pour ceux qui ont à cœur de protéger la biodiversité, c'est l'existence de dispositions permettant de préserver effectivement les écosystèmes et les habitats. Nous partons, très simplement, de l'état des habitats marins et des principaux facteurs de pression sur eux pour définir la liste des activités autorisées, réglementées ou interdites.

La réalité d'une aire marine protégée chez moi, dans les Côtes-d'Armor, n'est pas exactement la même que celle d'une aire marine protégée en Méditerranée, où s'exercent plutôt des pressions liées à la plaisance et à la destruction de la posidonie, alors qu'il peut s'agir ailleurs de pressions liées aux activités de tourisme, d'extraction ou de pêche. Nous regardons les situations façade maritime par façade maritime, aire marine protégée par aire marine protégée. Il me semble que c'est l'approche la plus pragmatique et la plus efficace.

Je crois que c'est plutôt la pêche hauturière qui n'a pas l'impression d'être écoutée : elle considère qu'il faudrait davantage d'aide au carburant, alors que la pêche artisanale a été intégralement couverte, compte tenu du plafond existant – elle consomme très peu de carburant.

Tous les types de pêche doivent continuer à avoir une place dans la stratégie nationale pour la mer et le littoral. Nous sommes en train de recueillir les retours qui nous sont faits, et je note le vôtre. La pêche artisanale est déjà incluse mais il faudrait peut-être aller plus loin en la matière. Nous avons besoin de diversité, ce qui suppose de reconnaître et de prendre en compte tous les modèles de pêche.

La question de la place des pays du Sud est fondamentale. Il faut intégrer d'emblée ces pays dans les discussions climatiques, qu'elles portent sur les pertes et préjudices ou sur la responsabilité, laquelle doit être partagée mais différenciée. C'est pour cela que nous organisons la conférence de 2025 avec le Costa Rica et que je me suis rendu dans beaucoup de pays du Sud. L'enjeu des sciences et de la culture des peuples autochtones est également essentiel. J'aurai l'occasion de recueillir des propositions lors de mon déplacement dans le Pacifique, notamment dans les îles Cook et en Polynésie, et nous les intégrerons lors de la préparation du sommet.

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