J'ai eu l'occasion de le dire, mais je tiens à insister sur ce point : nous ne parviendrons pas à sécuriser l'espace numérique si nous ne prenons pas pleinement la mesure de l'importance de l'éducation au numérique. Nous avons dépassé le temps de la découverte de ce nouveau monde et de toutes les possibilités qu'il présente. Nous avons désormais suffisamment de recul sur les dangers que le numérique peut représenter pour mener les politiques de prévention et de sanctions qui s'imposent.
Éduquer nos enfants, former les parents et informer chaque citoyen au sujet d'internet permettra d'éviter certains comportements délétères. Il faut que les parents sachent ce que leurs enfants mineurs font sur la toile, et je rappelle que la France a récemment accompli deux grands pas en la matière. Je fais ici référence à la loi Studer du 2 mars 2022, qui prévoit l'installation par défaut d'un contrôle parental sur tous les appareils permettant d'accéder à internet, et à la loi Marcangeli du 7 juillet 2023, qui rend nécessaire l'accord d'un parent avant l'inscription d'un mineur de moins de 15 ans sur un réseau social.
Les parents sont responsables de leurs enfants dans la vie réelle, il faut qu'ils le soient également dans la vie virtuelle : nous devons les aider à reprendre la main sur la parentalité. Nous nous apprêtons à examiner plusieurs amendements en ce sens, et j'aurais aimé que nous allions encore plus loin s'agissant de la formation des parents, en leur offrant la même possibilité d'apprendre que leurs enfants.