Déposé par les députés du groupe La France insoumise, il demande également la publication d'un rapport et me donne l'occasion de revenir sur l'ensemble du projet de loi.
Tous, ici, nous nous accordons sur la nécessité pour chacun de vivre dignement de son travail – c'est en tout cas l'aspiration légitime de nos concitoyens. Or nous n'avons cessé de le rappeler, les chiffres sont têtus : il y a, en France, 300 000 offres d'emploi pour 5,5 millions de demandeurs d'emploi.
Au lieu de résoudre ce hiatus par la relance de la politique industrielle et par une politique favorable aux relocalisations, dans le cadre d'un plan de planification écologique, au lieu de partager le temps de travail, le Gouvernement a inventé un nouveau concept : le travail gratuit – je pense aux quinze heures d'activité obligatoires pour les allocataires du RSA, quoique nous ne sachions toujours pas si ce chiffre est le bon… Vous auriez pu saisir l'occasion d'un tel dispositif pour renforcer les moyens humains mobilisés dans l'accompagnement des demandeurs d'emploi. Hélas, ce n'est pas du tout ce qui va se passer puisque l'application de la réforme se fera à moyens constants, soit une explosion de la charge de travail des salariés de Pôle emploi. Or chacun d'eux encadre déjà 700 demandeurs d'emploi !
Le rapport que nous demandons concerne précisément les moyens humains déployés dans le cadre de la réforme. Il est important. J'appelle donc l'Assemblée à soutenir notre amendement.