Je donnerai quelques chiffres pour que notre assemblée comprenne dans quelle situation nous nous trouvons. Dans les territoires d'outre-mer, la part de la population se situant en dessous du seuil de pauvreté varie entre 30 % et 77 %. Le seuil de pauvreté se situe en moyenne à 600 euros alors qu'il est fixé à 1 053 euros dans l'Hexagone. Les industries n'y sont pas aussi développées et le tissu économique et social n'est pas le même. Il existe de grandes disparités.
Après la réforme de l'assurance chômage, vous demandez à nouveau que nos territoires soient mis à l'écart. Si vous y appliquez le texte, cela aura des effets dévastateurs sur nos territoires, qui vivent une catastrophe sociale : un actif sur deux est sans emploi. Des milliers de personnes arrivées à l'âge de la retraite ne toucheront rien car elles n'auront pas cotisé. Si on relevait les mêmes chiffres dans l'Hexagone, tout le monde crierait au scandale. Ce qui se passe chez nous répond au proverbe « Loin des yeux, loin du cœur ».
Prenez en compte ce que nous disons, excluez nos territoires du champ d'application de cette loi qui ne fera qu'accentuer les inégalités avec l'Hexagone !