J'ai l'impression d'un dialogue de sourds. Ce n'est pas la première fois que nous abordons ici l'adaptation normative. Et, pour être entendus, il nous faudrait, en face, avoir des gens qui écoutent. À défaut d'être entendue par le ministre, je m'adresserai à vous, chers collègues, d'autant que c'est vous qui allez voter ce texte. Or peut-il s'appliquer de la même façon dans n'importe quel territoire ? Les Martégaux, les Aixois, les Vosgiens que vous représentez n'auraient-ils pas quelque légitimité à demander que la loi soit adaptée à leur territoire ? Eh bien, c'est ce que nous demandons : qu'on prenne en considération le fait que chez nous les réalités sont différentes. Et nous avons été élus pour représenter nos territoires.
Dans les Vosges, votre population accepterait-elle que vous n'ayez pas voix au chapitre, que vous veniez siéger sur ces bancs sans être écoutés ni entendus, que les textes que vous votez ne concernent pas votre territoire et que les lois et règlements qui s'appliquent chez vous ne soient pas décidés par vous ? Votre population accepterait-elle de voter pour des députés dénués de pouvoir ? Bien sûr que vous ne l'accepteriez pas. Alors pourquoi ce que vous n'acceptez pas pour vous-mêmes, nous l'imposez-vous ? C'est la question que nous sommes en droit de vous poser.