Sur cet amendement comme sur les précédents que nous avons défendus, deux philosophies s'opposent. En ce qui nous concerne, nous poursuivons un objectif simple : le mieux-disant pour les enfants, les parents et les travailleuses – puisqu'il s'agit le plus souvent de femmes – du secteur de la petite enfance. Quant à vous, vous nous opposez la réalité des choses, dont nous, les Insoumis, idéalistes que nous sommes, ne tiendrions pas compte. Mais quel est précisément l'objet de notre travail de législateurs ? La recherche de l'intérêt général. C'est ce que nous nous employons systématiquement à faire avec nos amendements, et singulièrement celui-ci.
Par ailleurs, pourquoi pensons-nous que le secteur public est plus efficace que le privé pour ce type d'activité ? Parce que la logique du secteur privé est la rentabilité. En effet, le propre d'une entreprise est de faire de l'argent : son but n'est pas nécessairement de faire le bonheur ou d'assurer le bien-être des personnes résidant en Ehpad dont parlait tout à l'heure Caroline Fiat, ou des petits enfants inscrits en crèche. J'insiste, le but du privé est d'abord de faire du profit : de l'or gris s'agissant des Ehpad et de l'or tout court en ce qui concerne nos petits.
À cet égard, notre but devrait être de rendre ce secteur public. Voici ce que dit le préambule de la Constitution de 1946, qui fait partie de notre bloc de constitutionnalité : « Tout bien, toute entreprise dont l'exploitation a ou acquiert les caractères d'un service public national ou d'un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité. » Vous voyez : nous devrions davantage faire confiance au secteur public au sujet de la petite enfance.