Il faut tout de même rappeler que ce débat s'inscrit dans un contexte tout à fait particulier d'effondrement de la natalité. Les Français voudraient des enfants mais ils y renoncent, faute d'être suffisamment soutenus. Le début de réponse que vous faites, madame la ministre, repose sur des schémas. Or j'ai assisté personnellement à la dérive des schémas, lorsque j'étais conseillère régionale : c'est une catastrophe ! Cette inflation schématique est très consommatrice de budget et, très souvent, elle retarde l'action.
Ensuite, madame la ministre, vous vous prévalez de l'accord de l'AMF.
Mais soyons précis : avez-vous lu le dernier numéro de Maires de France ? « Stop au centralisme ! » titre un de ses articles, en citant l'exemple du service public de la petite enfance.
J'ajoute que le courrier dont vous vous prévalez ne mentionne pas un accord, mais une concertation. Vous ne pouvez donc pas affirmer que vous avez trouvé un accord avec l'AMF : ce n'est pas vrai.
Vous vous targuez d'avoir affecté 6 milliards d'euros à la convention avec la Cnaf, madame la ministre. Or vous avez prélevé 2 milliards à la branche famille l'an dernier, la privant des deux tiers de son excédent.