Nous partons en effet du principe que, puisque l'article étend les droits des travailleurs en Esat, il ne saurait ignorer les droits fondamentaux que sont le droit de vivre et le droit de travailler dans un environnement sain.
Les emplois proposés en Esat peuvent être de nature industrielle et se concentrent parfois dans des bâtiments vétustes non conformes aux normes relatives à la présence d'amiante. Ainsi, l'incendie de l'Esat de La Glacerie en 2018 a révélé des quantités anormalement élevées d'amiante sur le toit.
Nous rappelons que l'exposition prolongée à l'amiante peut avoir des conséquences gravissimes pour la santé. Le Haut Conseil de la santé publique a ainsi estimé que, d'ici à 2050, en France, 50 000 à 75 000 personnes décéderont d'un cancer du poumon lié à l'amiante.
Le groupe Écologiste propose donc de rendre obligatoire la remise par la direction des Esat aux travailleurs et travailleuses en situation de handicap d'une fiche d'exposition à l'amiante.
Plus largement, dans la lignée de la proposition de M. Pierre Dharréville, nous appelons à faire preuve de justice sociale et environnementale, en ouvrant aux travailleurs handicapés des Esat le droit à bénéficier de l'allocation de cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante, prestation dont ils sont injustement exclus, lorsque leur santé a pâti d'une exposition excessive à ce matériau.