Par cet amendement de repli, nous insistons sur la nécessité d'accorder aux travailleurs handicapés des Esat le droit d'exercer dans un environnement sain et sécurisé. Nous rappelons que les missions réalisées par ces structures concernent souvent des métiers particulièrement exposés à la chaleur, que ce soit en extérieur – travaux agricoles ou entretien d'espaces verts –, ou parce qu'ils sont exercés dans des conditions thermiques difficiles – je pense en particulier à la restauration ou à la blanchisserie. Comme vient de le souligner ma collègue Danielle Simonnet, quatre ouvriers ont trouvé la mort en Champagne-Ardenne, des suites d'un arrêt cardiaque lié aux chaleurs extrêmes.
Cette surexposition des travailleurs les plus précaires est une injustice sociale et climatique. Ils doivent donc bénéficier de conditions de travail saines, supportables et respirables, que les responsables d'Esat ont la responsabilité de garantir.
C'est pourquoi nous proposons, par cet amendement, que les travailleurs des Esat bénéficient, à tout le moins, des mêmes dispositions que celles prévues par le code du travail pour les autres salariés en matière de protection de la santé et de la vie.