Vous appelez mon attention et celle du Gouvernement, puisque je suis ce dossier notamment avec M. Philippe Vigier, ministre délégué chargé des outre-mer, sur la situation extrêmement préoccupante du groupe Caire, qui est en liquidation et vous posez, plus largement, la question du désenclavement.
La situation du groupe Caire n'est pas l'échec d'une politique soutenue par l'État : nous sommes au rendez-vous, et nous continuerons à l'être, sur la continuité territoriale, notamment sur les infrastructures – je m'en suis entretenu ce matin avec M. le président Gabriel Serville, qui est à Paris. Cette situation est le résultat d'une succession d'erreurs de gestion regrettables d'un groupe dont les compagnies desservent massivement la Guyane et les Antilles.
La décision rendue par le tribunal de commerce il y a quelques jours – à propos de laquelle nous avons échangé le jour même où elle a été rendue, ce qui était normal – a des conséquences très sérieuses en termes tant d'emploi, puisque 176 emplois sont en danger en Guyane, que de connexions, ce qui est sans doute encore plus important, car elles sont essentielles pour le territoire.
Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour maintenir, jour après jour, la continuité. Il s'agit de mesures très concrètes, qui sont déployées avec M. Philippe Vigier : dès demain, un avion de la compagnie Chalair permettra d'assurer les connexions les plus urgentes, telles que les évacuations sanitaires ou l'approvisionnement de médicaments – je parlais ce matin avec M. Gabriel Serville de notre mobilisation sur ce dossier ; dans les trois prochaines semaines, afin d'éviter toute rupture, nous accompagnerons techniquement la mise en place par la collectivité territoriale de Guyane d'une délégation de service public d'urgence ; nous préparons une délégation de service public plus structurée et pérenne. Ces délégations relèvent en premier lieu de la compétence de la collectivité territoriale, mais l'État a toujours été au rendez-vous pour les accompagner, y compris financièrement. J'ai pris l'engagement que cet accompagnement se poursuivra et, avec M. Philippe Vigier, je rencontrerai à ce sujet dans les jours qui viennent M. Gabriel Serville. Je me tiens à votre disposition pour poursuivre nos échanges. Nous n'abandonnerons aucune connexion essentielle dans les semaines, dans les mois et dans les années à venir. Nous ne laisserons pas tomber la Guyane !