Il vise également à demander un rapport portant, cette fois, sur les dispositifs d'accompagnement pour les jeunes en formation âgés de moins de 25 ans. Nous avons tous en tête les images de jeunes faisant la queue sur le trottoir, contraints d'aller chercher quelques boîtes de conserve à la distribution alimentaire parce que les dispositifs étudiants ne suffisent plus, alors que le coût de la vie augmente. Ces images devraient nous interpeller. Plus de 20 % des étudiants vivent – ou survivent – sous le seuil de pauvreté. Or l'inflation va atteindre 7 %, et il va s'y ajouter une augmentation du coût de la vie étudiante de près de 7 % également. Concrètement, cela représente plus de 35 euros par mois pour ces étudiants qui perçoivent souvent 400 à 500 euros de revenu au maximum, ce qui est une source de stress supplémentaire pour leurs études. Alors que l'on sait que cette situation s'aggravera avec l'hiver, le Gouvernement a malheureusement décidé de supprimer le repas du Crous – centre régional des œuvres universitaires et scolaires – à 1 euro pour les non boursiers, alors que certains d'entre eux sont des salariés précaires.
Vous refusez une allocation spécifique à la jeunesse mais, puisque vous êtes un peu la gauche du travail, chers collègues, acceptez au moins d'ouvrir le débat pour les étudiants. Cette année, un étudiant sur deux exerce une activité rémunérée, trop souvent au détriment de ses études. La moitié d'entre eux travaillent plus de six mois par an. Si ces étudiants trouvent parfois un emploi, ils sont également nombreux à le perdre. La question de leur accès à l'assurance chômage doit donc se poser. Il n'y a pas d'âge pour être pauvre ni pour connaître la souffrance du chômage. C'est pourquoi je demande que le Gouvernement s'engage à remettre au Parlement, avant le 1er juin 2023, un rapport relatif à l'accessibilité de l'allocation chômage aux jeunes de moins de 25 ans en formation.