L'extension de la VAE aux proches aidants et à l'aidant familial va nécessiter la mobilisation d'une quantité considérable de représentants qualifiés dont le statut est insuffisamment précisé, notamment en matière de rémunération et de dédommagement.
En effet, on peut supposer que le jury qui interviendra dans le processus de ces VAE particulières sera composé d'aidants professionnels ou de personnes exerçant des métiers médicaux ou médico-sociaux. Or, vous le savez, ce sont là des catégories de métiers en souffrance. Auxiliaires de vie, infirmières, travailleurs sociaux, aides ménagères ou encore assistants familiaux : ces corps de métier ont été longtemps oubliés et certains le sont toujours. Beaucoup manifestent encore aujourd'hui car ils n'ont bénéficié d'aucune reconnaissance concrète. Dans tous ces métiers, on constate une baisse d'attractivité importante.
Si l'on y manque déjà de bras, qui parmi ceux qui exercent ces métiers acceptera de siéger dans un jury de VAE ? Pourquoi se déplacer, surtout au prix actuel de l'essence ? Pourquoi perdre une journée de travail ?
Il est donc essentiel de garantir que leur participation ne leur causera aucune perte financière. Il n'est pas acceptable de demander encore plus à ces corps de métier, qui ont déjà tant donné.
C'est pourquoi je demande qu'un rapport sur le dédommagement et la rémunération de ces jurys particuliers soit remis au Parlement.