Nous ne faisons pas la loi pour les plateformes, mais depuis quelques années, les plateformes font la loi dans ce pays – je le dis sans intention polémique. On l'a vu avec Uber ; on le voit avec Airbnb. Cette dernière est devenue une centrale de la gentrification de certaines communes, aux dépens de leur population. Nous avons adopté une logique d'accompagnement des plateformes qui est très dangereuse. Le pays connaît une crise du logement, une crise de l'inflation et une crise de l'énergie : nous demandons que l'État use de ses compétences régaliennes pour desserrer l'étau en assurant une régulation numérique des plateformes prédatrices.