Tout votre discours consiste à dire que c'est par l'incitation qu'on obtiendra que les chômeurs retrouvent un emploi. Nous persistons à mettre en exergue les chiffres : il y a dix-sept fois plus de chômeurs que d'emplois disponibles. M. Clouet a développé d'autres méthodes de calcul, selon lesquelles ce chiffre ne pourrait être inférieur à six. En tout état de cause, des personnes ne trouveraient pas d'emploi, même si elles en cherchaient de toutes leurs forces. Nous souhaitons pouvoir évoquer ces questions. L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a sorti une étude selon laquelle 14 000 personnes sont mortes, du fait de la situation de chômage. En outre, 40 % des chômeurs vivent sous le seuil de pauvreté. À la suite à la dernière réforme, les indemnités ont baissé en moyenne de 17 %, ce qui n'est pas sans conséquences sur la vie des gens. C'est précisément pour pouvoir les étudier que nous sollicitons ce rapport.
Vous dites, madame la ministre déléguée, que le meilleur moyen pour que les gens se sentent bien lorsqu'ils sont au chômage, c'est qu'ils retournent vers l'emploi, mais il y a plus de chômeurs que d'emplois disponibles et des personnes meurent du fait de leur situation de chômage. Votre propos n'est donc pas responsable. Le rapport que nous réclamons permettrait d'éclairer la situation.