Dans ce projet de loi, le Gouvernement nous dit quasiment de bout en bout : « T'inquiète, je m'occupe de tout. » C'est ça, la philosophie du texte ; je mets de côté, par gentillesse, les articles 2 et 3, mais c'est vrai pour les articles 1er , 4 et 5.
L'article 5 procède à la ratification de vingt et une ordonnances portant mesures d'urgence dans les domaines du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle pour faire face à la crise sanitaire et à ses conséquences. À l'époque, je m'étais opposé à cette manière de procéder. Je suis cohérent : je m'oppose à la ratification de ces ordonnances. Et je m'y oppose pour une raison supplémentaire : portant sur les droits des travailleurs, elles ouvrent la voie à d'importantes dérogations au droit du travail ; mais si jamais vous pensiez y échapper, je vous rappelle qu'il vous faudrait revenir devant le Parlement pour discuter de mesures éventuelles dans ce domaine.