Vous avez sans doute un peu raison. Malgré les réformes de 1997, l'ensemble du système ferroviaire était resté très unitaire. L'univers ferroviaire n'avait pas encore intégré la libéralisation ; malgré la création de RFF, la SNCF restait une seule grande maison. Nous partions d'une grande société nationale, qui œuvrait depuis un siècle. Le changement de paradigme n'était pas facile.
Il ne me semble pas avoir constaté d'opacité avec le monde politique. Je voyais au contraire la SNCF comme un monde d'ingénieurs, respectueux des institutions. Je n'ai pas rencontré de difficultés particulières de ce point de vue. Cependant, les sujets étaient très techniques et complexes : pour un ministre, il n'était pas facile d'entrer dans le dialogue à un niveau suffisamment précis pour faire évoluer la situation.