Lorsque j'étais présidente de la SNCF, le fret était le principal souci, nous étions donc très mobilisés. Plus profondément, la question de l'affectation et de la spécialisation des personnels et des matériels se posait. Ce n'était pas le cas à mon époque, mais il est possible que dans le passé le fret n'ait pas été la meilleure roue du carrosse.
Quant à la dimension européenne, M. Rol-Tanguy a raison. Nous devrions profiter davantage du transport international – par parenthèse, ne pas s'activer pour faire advenir le Lyon-Turin, dans cette période écologique, me paraît bizarre. Il est possible que nous ne nous soyons pas suffisamment mobilisés sur ces corridors. Sur le plan économique non plus, la dimension européenne n'a pas été suffisamment prise en compte. Nous sommes au centre de l'Europe, et donc un pays de transit ; or il faut bien constater l'importance des transporteurs routiers étrangers. Mon action comportait une dimension européenne ; nous étions même allés voir la Deutsche Bahn pour imaginer des coopérations.