La dégradation de notre notation financière augmenterait le poids de la dette et les taux d'intérêt qui lui sont appliqués, ralentirait les flux vers la France et remettrait en cause six années de travail qui ont fait de notre pays la première destination européenne en matière d'investissements étrangers. Mesurez le poids de vos actions, chers collègues, et reconnaissez la valeur de la nôtre : ce sont bien ces investissements et, plus largement, la politique menée depuis six ans qui ont permis le retour à l'emploi de plus de 2 millions de personnes et la baisse du chômage à un taux inédit depuis plus de quarante ans.
Le projet de loi de programmation des finances publiques que vous contestez à travers cette motion de censure revêt ainsi un enjeu de souveraineté très fort. Il est d'ailleurs presque amusant d'entendre les chantres d'une souveraineté rêvée, sur les bancs de l'extrême droite comme sur ceux de la gauche radicale, contester avec virulence cette loi de programmation : en réalité, exposer la France à une crise de financement de sa dette reviendrait à abandonner notre souveraineté à nos créditeurs.
Enfin, cette loi de programmation des finances publiques doit nous permettre de protéger et de garantir la réussite économique de la France dans les années à venir en lui fixant un cap clair de désendettement et de maîtrise des dépenses publiques. À travers ce texte, nous souhaitons assumer pleinement nos responsabilités en ramenant notre déficit annuel à 2,7 % et notre dette publique à un niveau plus soutenable en 2027, conformément aux propositions de nos collègues sénateurs et Républicains. Au regard de la trajectoire proposée, parler d'austérité me semble presque mensonger.