Il n'aura pas fallu attendre une minute pour que les héritiers de François Mitterrand et de Michel Rocard censurent un outil au service de la crédibilité de la France en Europe, quand notre pays est le seul, dans la zone euro, à ne pas être doté d'une loi de programmation. Il n'aura pas fallu une minute, monsieur Sansu, pour que ceux-là mêmes qui réclament une révision des règles budgétaires européennes – comme vous êtes fondé à le faire – contribuent, par cet esprit de censure, à nous affaiblir considérablement dans cette tâche.
Il n'aura pas fallu attendre vingt-quatre heures pour que vos alliés de circonstance du Rassemblement national vous rejoignent dans une diatribe que j'allais dire eurosceptique, mais qui est, à dire vrai, europhobe, et annoncent, je cite : « censurer[…] un gouvernement qui sacrifie les Français pour obéir aux commissaires européens ».