C'est la condition la plus essentielle pour rebâtir notre contrat social, notre pacte républicain, pour nous tourner avec optimisme vers l'avenir et construire une France et un monde désirables pour celles et ceux qui nous suivront.
Libres, nous le serons par le soin porté à la démocratie – la preuve ! – et par la dignité garantie pour chacune et pour chacun par de nouvelles conquêtes pour le temps libéré, pour le droit au repos, pour l'éducation populaire et la culture, pour l'école de la République ; pour donner à la jeunesse les moyens de conquérir son autonomie ; pour relever le plus grand défi de notre histoire, celui du climat et de la biodiversité, par la planification et un investissement historique pour développer nos transports communs du quotidien, pour adapter nos bâtiments et nos villes à la nouvelle donne climatique, pour engager les mutations de notre modèle économique en sortant d'une autre mythologie bien présente dans votre texte : celle de la croissance, quoi qu'il en coûte écologiquement.
Égales et égaux, nous le serons par le partage, par le refus de l'indécence d'une société où une infime minorité de privilégiés accumule les richesses et accapare les ressources. Vous proclamez sans cesse une prétendue « valeur travail », mais vous n'accordez aucune valeur aux travailleuses et aux travailleurs. Pour notre part, nous voulons que l'on travaille mieux, donc que l'on travaille moins pour pouvoir travailler toutes et tous !