Il vise à supprimer la dernière phrase de l'alinéa 14. Vous vous souvenez que l'expression « en tant que de besoin » nous a posé problème lors de l'examen du texte en commission. Nous vous avions alors interrogé pour connaître la nature de ces besoins. Vous avez modifié la rédaction, en choisissant « le cas échéant ». Mais cela relance mon interrogation : dans quel cas ?
De notre point de vue, ce rapprochement entre le monde du travail, le monde des employeurs et l'enseignement, pose des questions quant aux missions de celui-ci et à la place des jeunes scolarisés. Nous avons tendance à penser que cette mission emboîte le pas de la réforme de la formation professionnelle et qu'elle constitue une application par anticipation des récents propos d'Emmanuel Macron, qui souhaite « faire la transparence pour voir combien vont à l'université, combien obtiennent un diplôme, combien accèdent à un emploi, et travailler à l'évolution de l'offre de formation en fonction des besoins en emploi [de] la nation ».
Ces propos sont très discutables. En effet, l'enseignement doit-il servir à répondre aux besoins économiques ou former des citoyens ?
Bref, dès lors que vous n'avez pas précisé clairement vos intentions dans ce texte, nous demandons la suppression de cette disposition.