Monsieur le ministre a soulevé plusieurs éléments intéressants.
D'abord, vous avez indiqué qu'il fallait s'appuyer sur les dispositifs qui fonctionnent bien. Chacun s'accorde sur ce point. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous espérons obtenir les résultats de l'expérimentation qui a lieu dans toute la France, alors que vous souhaitez qu'on adopte un texte avant que l'on dispose de ses conclusions.
Ensuite, vous avez expliqué que ce texte ne procédait pas à une recentralisation ; c'est une blague. Lorsqu'on met une cinquantaine d'acteurs autour d'une table, il est évident que l'acteur le plus puissant – à savoir le ministère – aura la main. En effet, lorsque de nombreuses personnes s'intéressent à une même question, le pouvoir est dilué au profit de l'acteur central. Il s'agit donc bien d'une reprise en main.
La question de la marque France Travail soulève deux problèmes. Il y a le risque de mettre la charrue avant les bœufs, ainsi que vient de l'expliquer notre collègue Arthur Delaporte, et il y a un problème sémantique. En effet, si vous discutez avec les conseillères et les conseillers – je sais que vous le faites à différents niveaux –, vous vous rendez compte que les intitulés infantilisants commencent à fatiguer tout le monde. Tout le monde craque. J'imagine que vous envisagez d'appeler les services des finances publiques « France Argent », et le ministère des armées « France Combat ».