Je l'ai déjà dit : le réseau France Travail est celui de l'immobilisme, qui rassemble tous les acteurs autour d'une table sans qu'ils parviennent à prendre des décisions claires et nettes, laissant les opérateurs de terrain travailler ensuite dans l'incertitude, faute de décision applicable.
Avec cette réforme, vous aviez la possibilité de fusionner les services, de faire coopérer l'ensemble des agents et de créer un maillage territorial grâce à des antennes locales implantées dans les villes secondaires. Celles-ci auraient permis aux personnes à mobilité réduite ou dépendantes des transports en commun de consulter plus facilement leurs conseillers Pôle emploi et de bénéficier, ce faisant, d'un accompagnement de meilleure qualité. Comme je l'ai déjà expliqué, Villers-Cotterêts se situe à 25 kilomètres de Soissons, où se trouve l'agence de Pôle emploi la plus proche : l'aller-retour prend une demi-journée. En outre, les allocataires du RSA et les demandeurs d'emploi n'ont pas toujours les moyens de payer un billet de train, ni des proches disponibles pour les emmener.
Alors que vous aviez l'occasion de rectifier cette situation et de créer un dispositif qui ait du sens, vous avez comme toujours préféré le « en même temps ». Vous décidez de rassembler autour de la table le préfet, le président du conseil régional, les représentants des syndicats, les maires, la DDETS et la Dreets ; contrairement à ce que je disais tout à l'heure, peut-être ne parviendront-ils même pas à s'accorder sur la couleur du papier sur lequel sera rédigé le compte rendu de la réunion ! Encore une fois, nous regrettons cette occasion manquée et déplorons la création d'un réseau voué à l'immobilisme : France Travail ne part pas sur de bons rails.