Je ne suis pas opposé au partage des données dans le cadre du travail social, mais j'ai des craintes, notamment au sujet des opérateurs à but lucratif, en qui je n'ai aucune confiance. Pour prévenir le risque, nous proposons de qualifier les informations partagées de « strictement nécessaires ». Les débats en commission étaient intéressants ; il n'en reste pas moins dangereux de réduire les gens à leur parcours, car nous avons tous le droit de changer. Même si certains travailleurs sociaux souhaitent connaître le passé des bénéficiaires, ce n'est pas forcément une bonne chose. C'est pour cela que les données partagées doivent être indispensables à l'appréciation de la situation présente. La personne accompagnée n'a pas toujours envie de communiquer toute son histoire : il faut lui laisser la liberté, la responsabilité de le faire, et pour cela encadrer le partage des données.