L'amendement n° 254 vise à protéger les entreprises françaises de toute ingérence étrangère ou revendications communautaristes.
Les entreprises sont des acteurs structurants du corps social au sein desquelles se jouent des enjeux fondamentaux, notamment au travers des instances de représentation des salariés. Pourtant, aujourd'hui, la majorité défend une vision de l'entreprise totalement technocratique et déconnectée des réalités. En effet, vous considérez que les entreprises sont de simples unités de production et, partant, vous méconnaissez leur rôle fondamentalement politique. Prétendre que les instances de représentation des entreprises sont des organes purement techniques est un leurre. Croire que les entreprises ne sont pas un lieu de déploiement de revendications politiques montre une méconnaissance totale de la sociologie des organisations.
Les comités sociaux et économiques ont en effet des prérogatives importantes. Par exemple, ils sont systématiquement informés et consultés sur les questions intéressant l'organisation, la gestion et la marche générale de l'entreprise, comme c'est le cas des mesures de nature à affecter le volume ou la structure des effectifs de l'entreprise, modifiant son organisation économique ou juridique, introduisant de nouvelles technologies ou portant sur des aménagements importants relatifs aux conditions de travail. Comprenez bien qu'il s'agit non pas d'exclure les travailleurs étrangers du droit du travail ou de leur dénier le droit de revendication,…