Si le contrat d'engagement comportait une contrepartie positive pour ceux qui y sont soumis, on pourrait imaginer que les personnes handicapées usent de leur libre arbitre pour l'accepter ou non. Malheureusement, la contrepartie de ce contrat est uniquement la sanction, c'est-à-dire l'exclusion des aides. Or les personnes handicapées sont les plus légitimes à bénéficier de la solidarité nationale. Comme mon collègue Jean-Hugues Ratenon, je trouverais donc particulièrement cruel de subordonner le versement du RSA à leur respect des obligations liées au contrat d'engagement – le RSA leur permet de vivre à peu près décemment, parfois pas décemment du tout…
Les personnes en situation de handicap doivent être dispensées des obligations liées au contrat d'engagement. C'est la moindre des choses ! Si vous ne le faites pas pour les handicapés, vous ne le ferez pour personne. Les associations de défense des intérêts des handicapés sauront en tirer des conclusions sur l'intérêt que vous portez réellement à ces personnes.