Je rejoins le propos de nos collègues de la NUPES. Ce dispositif constitue l'un des cœurs de votre projet, qui consiste non seulement à accroître toujours davantage la précarité des allocataires du RSA et les sanctions qui leur sont applicables, mais aussi à menacer les salariés.
En effet, vous prévoyez en quelque sorte d'obliger les allocataires à accepter des « offres raisonnables d'emploi » ; à défaut, ils perdront droit au RSA. Vous permettrez en outre que la définition de cette offre raisonnable soit régulièrement révisée dans le contrat d'engagement réciproque, de manière à pouvoir rabaisser les exigences des demandeurs d'emploi. À quelles situations allons-nous aboutir ?
Je le rappelle, vous ne faites pas preuve de la même exigence envers les plus riches et les entreprises. Quand vous leur octroyez des cadeaux fiscaux ou des aides, vous ne leur demandez aucun contrat d'engagement réciproque et vous ne prévoyez pas de revoir votre politique en la matière ou de l'accompagner de contreparties, même quand ses résultats sont nuls.
Par ailleurs, vous entretenez l'idée que certains vivraient du RSA par plaisir, alors que ce n'est le cas de personne ! Essayez de vivre pendant un mois, deux mois, un an avec les 600 euros du RSA, vous verrez !