Je voudrais revenir sur ces arguments qui ont été avancés à de nombreuses reprises et viennent encore de l'être à l'instant. Tout à l'heure, Mme Taillé-Polian, je crois, disait que nous faisions de moins en moins pour l'emploi. J'avais un doute ; j'ai donc regardé quel était le budget du ministère du travail en 2017 : il était de 15 milliards d'euros. Dans le PLF pour 2024, il s'élèvera à 22,4 milliards, ce qui représente une augmentation de 50 % en sept ans. Si ce n'est pas un effort massif, je ne sais pas ce que c'est ! Trouvez-moi un ministère qui a vu son budget augmenter de 50 % depuis 2017 ! Nous avons donc consenti un effort massif pour l'emploi, notamment en matière d'apprentissage et de retour vers l'emploi.
Ensuite, on nous dit que le chiffre de 300 000 emplois non pourvus ne correspond pas aux 1,8 à 2 millions d'allocataires du RSA. Mais depuis 2017, 2 millions d'emplois ont été créés ; et en 2017, il n'y avait pas 2 millions d'offres d'emploi ! C'est donc bien en travaillant en même temps sur l'offre et sur la demande que l'on arrive à développer les emplois. Et si nous réussissions à mettre 300 000 personnes supplémentaires en activité, ce serait tout de même formidable, à la fois pour ces personnes, pour notre économie et pour nos finances, puisque ces 300 000 personnes contribueraient à la richesse de notre pays.