Quinze heures ! Et pourquoi pas dix, onze ou vingt ? Depuis le début de l'examen du texte, vous dites que les allocataires du RSA ont besoin d'être accompagnés, cultivant ainsi une vision légèrement paternaliste puisque ces personnes sont aussi des artistes ou des travailleurs agricoles aux faibles revenus – le RSA recouvre bien des réalités ! Vous instaurez quinze heures d'activité obligatoires et prévoyez la suspension du RSA si elles ne sont pas réalisées : voilà le cœur battant de votre projet de loi. Vous imposez des devoirs aux allocataires, mais vous ne fixez pas suffisamment d'obligations à l'État.
Prenons les 34 % de personnes qui ne touchent pas le RSA alors qu'elles y ont droit. Y a-t-il quelque chose dans le texte pour lutter contre le non-recours ? Rien ! A-t-on prévu de s'assurer que chacun pourra bien suivre sa formation et vivre son expérience professionnelle, notamment en finançant des frais de transport ? Non ! Il n'y a que des devoirs dans ce projet de loi !