Cet amendement de ma collègue Karine Lebon vise à modifier la date d'entrée en vigueur des dispositions figurant à l'article 1er , afin que les études approfondies concernant leurs conséquences néfastes – nous les connaissons déjà – sur les plus pauvres puissent être menées. Un tel délai, nous l'espérons, permettrait au Gouvernement de se rendre compte, sans équivoque possible, que les règles qu'il entend appliquer ne sont ni plébiscitées ni efficaces et qu'un retour en arrière doit être envisagé. Dit autrement, il s'agit d'un amendement de bon sens à un texte qui n'a pas lieu d'être.
J'ajouterai, monsieur le ministre, que gouverner par ordonnances revient à passer outre notre mandat, donc outre la population, et à ne pas nous laisser défendre notre territoire, La Réunion, et plus généralement les outre-mer. Légiférer par ordonnances, c'est faire sans nous et, comme le disait Nelson Mandela, tout ce qui est fait pour nous, sans nous, est fait contre nous.