Cet amendement de repli proposé par notre collègue est assez malin. Nous le soutenons car nous souhaitons limiter au maximum l'externalisation de missions et de tâches qui pourraient être accomplies au sein du service public de l'emploi.
D'ailleurs, les agents que nous rencontrons – ce fut encore le cas ce midi – nous disent que si on leur en donnait les moyens, ils pourraient accomplir certaines missions mais que des décisions d'externalisation ont été prises et que cela pose un problème.
Nous ne parlons pas simplement, monsieur le ministre, de recours au privé qui seraient dus au fait qu'on ne dispose pas de ressources en interne. En réalité, on ne se donne pas les moyens d'assumer certaines missions en interne.
Vous dites que la part du privé s'élève aujourd'hui à 5,3 %. Quand je parle de recours massif, j'exprime une crainte pour demain. D'un côté, le nombre de ceux qui devront être – comme vous dites – accompagnés par le service public de l'emploi augmentera de façon exponentielle ; de l'autre, vous ne promettez que 300 postes. Dès lors, on se demande évidemment comment il sera possible d'assurer ces missions au sein du service public lui-même.